Pourquoi j'aime l'intermittent fasting

-- Tranches de vie --

Depuis quelques années - peut-être quelque chose comme cinq ans -, je fais de l’intermittent fasting (ou, en français, jeûne intermittent). Il en existe plein de définitions, mais dans mon cas c’est surtout un mot un peu sexy pour dire que je ne prends pas de petit-déjeuner. Je ferai un article un peu plus sérieux pour expliquer en détail ce que c’est, les différents types d’intermittent fasting qui existent, les bénéfices prouvés de ces approches, mais pour le moment, je vous propose un ressenti sur ces cinq années d’essai.
 

Avant tout, je pratique un type d’intermittent fasting qu’on appelle le "16/8". C’est à dire qu’en théorie, dans sa définition officielle, on jeûne 16 heures par jour et on mange dans une fenêtre de 8 heures. Ça parait tout petit comme ça, mais en pratique, ça peut vouloir dire manger entre 12h et 20h ou 13 et 21h, ce qui est tout à fait gérable. Ça peut bien évidemment être n’importe quelle autre fenêtre, selon vos préférences. Et puis surtout, un premier retour pratique : franchement, on s’en fiche, de l’horaire exact. On n’est pas à une demie-heure près pour les bénéfices que ça apporte. Si c’est une trop grosse contrainte et que ce n'est pas viable sur le long terme, ça n’a aucun intérêt.

Débarrassons-nous tout de suite d’un mythe bien ancré : non, le petit déjeuner n’est pas le repas le plus important de la journée - tout simplement parce qu’il n’y a pas de repas “plus important” que les autres. Attention, je ne dis pas que c’est une bonne chose de fréquemment sauter des repas par ailleurs habituels pour vous. Mais, si vos repas vous apportent tous vos besoins nutritionnels et que l’organisation que vous avez choisie vous convient, franchement, vous pouvez aussi bien manger deux ou cinq fois dans la journée, selon vos préférences.

Bref, laissons-là la théorie. Dans mon cas, donc, après de nombreuses années de petit-déjeuner, j’ai très vite apprécié l’intermittent fasting. Premièrement, avant, j’avais souvent vraiment très faim vers 9 ou 10h (après avoir petit-déjeuné sur les coups de 6 ou 7h) - la faute à un petit déjeuner pas toujours construit selon des principes qui raviraient la coach en nutrition que je suis devenue aujourd’hui. Mais bon, on fait ce qu’on peut avec les informations dont on dispose à un moment donné. Avec l’intermittent fasting, je n’ai globalement plus faim de toute la matinée ! Je commence à avoir sérieusement faim vers 11h ou 11h30, pile à temps pour profiter du déjeuner, donc c’est parfait.

En parlant de profiter du déjeuner, c’est bêtement aussi un plus grand plaisir pour moi de manger à midi. Ce n’est une surprise pour personne, j’aime manger, et faire du déjeuner mon premier repas de la journée, à un moment où j’ai vraiment faim, plutôt que de manger un petit déjeuner parce qu’il faut alors que je n’ai pas faim au saut du lit, ça me permet d’en profiter d’autant plus ! Entre 11h et midi, ça m’arrive de penser à ce qui est prévu pour le déjeuner et d’en être bêtement contente. Globalement, je savoure encore plus mon déjeuner.

En plus de ça, comme je consomme un repas de moins dans la journée, je me fais souvent de vraiment belles portions pour le déjeuner et le dîner et j’aime beaucoup avoir une belle assiette, bien remplie. Beaucoup plus que d’avoir plein de petit repas sur la journée.

Les dernières raisons s’éloignent nettement du plaisir culinaire et sont plutôt d’ordre organisationnel. Faire sauter un repas dans la journée, c’est aussi un repas de moins à prévoir, moins de diversité dans les courses à faire, moins d’énergie à dépenser pour réfléchir à un repas équilibré supplémentaire. Et ça c’est pas rien !

Et puis j’aime bien être efficace le matin. Je me réserve un créneau pour faire des choses qui me plaisent et me tiennent à cœur et faire sauter le petit déjeuner me permet d’être concentrée sur ce que je veux faire de mon début de matinée, plutôt que de m’éparpiller et d’avoir le petit déjeuner à gérer. Le matin, je n’ai pas besoin de penser à ce que je vais manger, de préparer de quoi manger, je tourne (beaucoup) au thé et ça me convient très bien !

Et enfin, faire sauter le petit déjeuner, que je concevais souvent de manière pas toujours nutritionnellement optimale, me permet d’avoir un niveau d’énergie stable toute la matinée ! Pas d’apport glucidique, pas de variation soudaine de la glycémie. Fini le coup de barre de milieu de matinée, le cerveau un peu brumeux : je suis concentrée et efficace jusqu’en fin de matinée.

Et voilà pour mon retour sur l’intermittent fasting ! Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à me les poser via Facebook. Si ça vous tente, vous pouvez bien sûr tester pendant une semaine ou deux, pour voir comment vous vous sentez et si c’est quelque chose qui pourrait vous plaire ; clairement, on n’est pas tous fait pareil, on n’aime pas tous les mêmes choses et l’intermittent fasting ne convient pas à tout le monde. Soyez prévenus : au début, le matin, on a super faim, le temps de s’habituer !