Mais que faire des restes ?

-- Tranches de vie --

Histoire de logique et de restes

Mais que faire des restes, couteau économe, carotte, peau de carotte, pluche de carotte, carotte rouge, carotte orangeJe n’aime pas jeter et comme je consomme beaucoup de produits frais, il m’arrive parfois d’en avoir autant à mettre à la poubelle que ce que j’en ai dans l’assiette une fois mon aliment trié. Bon, ok, j’exagère un peu mais si peu (ou presque).

Bref, que faire de mes restes en cuisine ? Une question que je ne suis certainement pas le seul à me poser.

Qu’est ce que je peux bien cuisiner avec mon maigre reste de poulet de midi ou bien avec les deux petits bouts de viande ou de poisson qui ne peuvent suffire à faire un repas pour la famille ?

Et que faire de mes fanes de radis ou bien de carottes à part les jeter ? Ou encore de mes carapaces de crevettes ?

La logique voudrait que je les mette à la poubelle, mais je n’ai jamais été bon en math, alors la logique et moi, dans le meilleur des cas, ça fait deux. Du coup, je les utilise et c’est bien mieux comme ça, surtout que l’on peut même bien cuisiner avec et transformer ces vieux restes en des plats appétissants, goûteux, rapides à réaliser et surtout ça permet de faire des économies. Et ça, c’est pas dommage d’en faire et même plutôt bienvenu.

Et oui, au risque de vous paraître bizarre, je me nourris en partie avec ce que l’on a tendance à considérer comme des déchets. C’est un vilain mot déchet, alors qu’ils n’en sont pas vraiment ou juste un peu. Si on leur ôte ce côté négatif et péjoratif, on peut s’en régaler.

Attention, je ne vous raconte pas que je mange ce qui reste dans les assiettes à la fin d’un repas, le bout de gras qui traine, la croute du fromage (même si ça peut être bon) ou encore la sauce qui reste au fond de l’assiette une fois le repas terminé. Non, ça c’est direction poubelle tout de même, faut pas exagérer.

Alors, qu’est ce que je peux faire avec ces fameux « déchets », ceux que je ne jette pas ? Mais plein de choses.

De l'idée à l'acte

Mais que faire des restes, soupe, potimarron, butternut, brocols, pivron, salade verte, mache, roquette, entrée, plat, chaud, hiverUne ou deux pommes de terre de la veille, un peu de filet de dinde qui reste, un vieux poivron et un peu d'astuce et voilà un plat tout simple à faire. En cinq minutes montre en main, il est prêt, et pendant qu'il réchauffe au four tranquillement, pourquoi ne pas se plonger dans un livre ou regarder une série ?

Un fond de purée, un peu de poisson qui reste ou bien du poulet, du canard et hop voilà un parmentier alléchant et qui peut être rehaussé avec des épices (curry pour moi, mais pas que). Sans oublier le morceau de pain rassis qui se transforme en chapelure bienvenue.

Des restes de ratatouille, de poulet (encore), de viande de pot au feu à recycler pour en faire une tarte ou une quiche ou une garniture pour manger avec des pâtes (complètes bien sûr) ou du riz (complet là encore) ou toutes autres céréales de votre choix.

Bon là, on est sur du facile je dirais.

L’affaire peut se corser si on commence à se demander quoi faire avec ses pluches de carottes, de courgettes, de pommes de terre et de tout ce qui peut vous passer par la tête (et l’économe). Même question avec des fanes de radis, de carottes, de betterave ou encore des cosses de petits pois…Pourquoi ne pas en faire une soupe avec deux pommes de terre cuites de la veille (celles qui restent après la raclette énormissime que personne n’a pu finir) pour épaissir un peu. `

Rien de plus simple ou presque en effet.

Mais que faire des restes, farci charentais, épinard, chou, radis, plat, entrée, oeuf, cake salé, fanes de radis, fanes de carottesEt que diriez vous d'un farci aux légumes verts par exemple (un truc inspiré du farci charentais ou de la caillette aux légumes pour celles et ceux qui connaissent) ? Un oignon, des fanes, une veille salade qui dépérit au fond du frigo, un vieux poireau ou un peu de choux vert aux feuilles flétries, un peu d’huile, un œuf ou deux, un peu de farine et il n’y a plus qu’à se régaler. Et libre à vous d’y mettre un peu de viande, ou de poisson si le cœur vous en dit, mais tout végétarien c’est bien aussi (essayer avec des pruneaux secs et vous m’en direz des nouvelles).

Ou bien encore et là, on est pas loin de la grande cuisine. Faites sauter rapidement des épluchures (propres et sans terre hein et de préférence de légumes issus d’une agriculture qui évite d’utiliser des pesticides à tout va, parce que c’est dans la peau qu’ils se concentrent le plus) dans un peu d’huile, avec un peu d’ail en les gardant croquantes et accompagnez les d’un magret (bon ok, là je triche pour le magret) juste cuit rosé et vous voilà avec un plat de restaurant prêt à épater famille et amis.

Et les vrais déchets j’en fais quoi ? Du genre des têtes et des carapaces de crevettes, parce que là c’est vraiment pas mangeable tel quel. Tout simplement une base de sauce en les faisant (re)cuire dans un bouillon parfumé avec un peu d’échalote ou d’oignon et un trait de jus de citron puis en les passant au mixer et au chinois (une passoire en forme de V qui est très utilisée dans les cuisines pros). Il suffit de trouver avec quoi accompagner cette sauce que l’on peut encore améliorer avec un peu de crème parce que le gras c’est la vie (les molécules de gras sont de bons transmetteurs de goût, petite info culinaire au passage).

Et bien sûr les desserts sont eux aussi de la partie, un crumble ou une compote avec des fruits abimés, un banana bread avec des bananes archi mûres, du pain ou de la brioche perdu...Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres.

Bref les restes et les déchets, ça le fait et c’est plutôt bon, et comme la cuisine c’est pas sorcier, y’a plus qu’à.

 

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